Madagascar : L’interdiction de l’avortement au cœur des débats

Lomé Actu, 28 septembre 2024- L’interdiction de l’avortement à Madagascar a des conséquences dramatiques pour les jeunes filles victimes de viols.

Alors que 52 pays africains ont signé le Protocole de Maputo, autorisant l’avortement en cas de grossesse issue d’une agression sexuelle, d’un viol ou d’un inceste, Madagascar fait partie des sept pays signataires qui ne respectent pas cet engagement.

Le Code pénal malgache punit sévèrement les femmes ayant recours à l’avortement et les praticiens. Le refus des parlementaires de voter un texte autorisant l’interruption thérapeutique de grossesse laisse des vies se briser, comme celle de Kanto, une jeune fille de 16 ans violée à l’âge de 14 ans.

Obligée de porter l’enfant de son agresseur, des filles ont vu leur avenir s’effondrer, abandonnant leurs études et se retrouvant dans une situation financière difficile. La pression sociale et les contraintes culturelles et religieuses entravent un débat constructif sur l’avortement, laissant les victimes de violence sexuelle sans recours.

L’ONG Nifin’Akanga milite pour le droit à l’avortement sécurisé et organise des échanges et des recherches pour éclairer les réalités de l’avortement à Madagascar, espérant ainsi susciter un changement de mentalité et une évolution législative pour protéger les femmes et les filles.

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